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LES CATHARES

Les Cathares ou le destin inachevé
Au détour de l’An Mil, la vieille Eglise occidentale n’en finissait pas de repousser les tentatives de réforme. Nombreux étaient ceux qui voulaient revenir aux préceptes fondamentaux du Christ et rejetaient ouvertement la liturgie de l’église officielle. Proches des gens de leur siècle, sachant répondre à leurs angoisses et à leurs doutes les Bonshommes ou Bons Chrétiens, comme ils plaisaient à se nommer , firent de nombreux adeptes par la seule force de la parole. L’Eglise officielle fut rapidement débordée et ne put empêcher la foi de ces nouveaux croyants de gagner des régions entières. Ce fut le cas du Midi toulousain où la noblesse locale adhéra largement à la nouvelle religion.

La Croisade contre les Albigeois

Ces idées nouvelles se heurtèrent bientôt à une Eglise accrochée à ses privilèges, et d’un débat théologique on en vint bientôt à une crise ouverte. Après quelques tentatives de conciliation, comme celle de Saint Dominique, le Pape Innocent III en appela à la croisade contre les "hérétiques". Au printemps 1209, l’étendard de la Religion flottait haut pour justifier un affrontement militaire et politique qui deviendra celui de la couronne de France contre le comté de Toulouse. Les armées croisées attaquèrent les places fortes et ravagèrent le pays. Malgré l’engagement du roi d’Aragon dans le conflit, en 1213 et sa mort à la bataille de Muret, la Catalogne échappa aux combats. Sur le versant nord des Pyrénées, le bruit des armes ne prit fin qu’en 1229 avec la défaite du comte de Toulouse. Ce dernier signa cette année là le Traité de Meaux, qui laissait le champ libre à une répression méthodique de la religion interdite. Il fut créée alors l’un des instruments de répression les plus terribles de l’histoire : l’Inquisition.

 

L'Inquisition

Véritable police religieuse, l’Inquisition était menée par quelques hommes qui traquaient les "mauvaises pensées" de leurs contemporains en s’appuyant sur la délation et la peur. Si leurs premières cibles furent les nobles et les notables, ils s’attaquèrent vite aux petites gens, artisans, marchands ou paysans, décidés à éradiquer totalement le mal de la société. Face à cette répression les Bonshommes durent chercher refuge dans les sites les plus discrets ou les plus inaccessibles.

 

Montségur, dernier refuge des Cathares

Ce fut notamment le cas du château de Montségur, où ils étaient installés à demeure depuis 1204 et qui devint en 1232 le point de rencontre et le refuge des proscrits. Cette ultime place forte, défi au roi et au pape, fut prise après un long siège, et plus de deux cents personnes montèrent sur le bûcher le 16 mars 1244. Montségur devint le symbole de la fin de l’Eglise des Apôtres.

 

Le dernier souffle du Catharisme

L’ultime soubresaut du catharisme, parti d’Ax-les-Thermes, où un Bonhomme nommé Pierre Autier réussit à convaincre quelques fidèles et à donner de nouveaux cadres à son Eglise. Mais l’Inquisition restait vigilante, et les derniers bonshommes, traqués, n’eurent d’autres choix que celui de l’exil. Ils se tournèrent vers les terres des seigneurs du Bergueda, de l’Alt Urgell et de Solsones. Ils savaient que l’Inquisition aurait du mal à les trouver en ce pays où elle était mal implantée. Baga, Castelbo, Josa ou Berga devinrent alors des lieux de retrouvailles et le dernier refuge pour les Bonshommes en fuite.

 
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