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Aragon-en-Cabardès

Le nom d'Aragon, d'après la tradition, aurait un rapport avec le royaume espagnol homonyme et remonterait au début du XIè siècle. Sans exclure totalement une origine étrangère, on propose aussi pour ce toponyme des racines celtes ou gréco-celtiques : près d'un lieu de combat ou près d'un lieu sauvage.  Une mention ancienne signale une grotte sépulcrale sur la commune. Les vestiges reconnus seraient attribuables à l'Age du Bronze (vers 2000 avant notre ère). Témoignage de l'époque gallo-romaine, un fragment d'inscription funéraire latine en marbre a été découvert en 1820.

 

Au Xè siècle, Aragon est inféodé à l'Abbaye de Montolieu, elle-même sous la dépendance de l'abbaye de Caunes-Minervois. Au début du XIIè siècle, les premières chartes des seigneurs d'Aragon apparaissent : Guilhem Roger est le premier membre connu de ce lignage. Dans les années 1126-1127, et en récompense de ses loyaux services, il reçoit du vicomte Bernard Aton Trencavel la garde de l'une des tours de la Cité de Carcassonne. Les seigneurs d'Aragon sont largement possessionnés. Leurs biens s'étendent depuis la vallée du Fresquel jusqu'aux contreforts de la Montagne Noire. Leurs revenus sont multiples, liés à l'exploitation forestière, aux mines, aux droits de pacage. Ils ont tissé des liens privilégiés avec l'abbaye voisine de Montolieu et, plus généralement, avec le clergé. Mais, ils sont également acquis à la cause cathare comme en témoignent les dépositions faites devant les Inquisiteurs.

 

La famille d'Aragon parait résider dans le village et assister aux prêches cathares. Cette dernière est souvent évoquée à propos du catharisme languedocien et de la croisade contre les hérétiques. Ces seigneurs pâtissent aussi de leur homonymie avec le royaume d'Aragon, qui entraîne parfois une certaine confusion ou des erreurs d'identification. On évoque la venue dans cette localité de  l'évêque cathare, Bernard de Simorre. Par la suite, le catharisme perdurera à Aragon, y compris de façon clandestine. La famille d'Aragon, suspectée d'hérésie, fut dépossédée de ses biens; malgré tout, elle reçut un dédommagement financier. Le fief d'Aragon entrera pour partie dans le domaine royal et dans le domaine de l'évêque de Carcassonne.

 

Le XIVè siècle sera marqué par le procès dit des Devois,  désaccord opposant la communauté d'Aragon à celle de Fraisse-Cabardès quant à la propriété de terrains servant de pâturage aux troupeaux. Le litige durera, par épisodes, de 1373 à 1840, date à laquelle le Tribunal de Montpellier ordonnera le partage de ces terrains entre les deux localités. Au XVIè siècle, le village souffrit des luttes religieuses : en 1575,  les Huguenots s'emparèrent d'Aragon qui sera repris par le Duc de Turenne en 1580 et ce sont à nouveau les protestants qui l'occupèrent en 1588. A la fin du XVIIIè siècle, la prospérité des drapiers de Carcassonne génère dans le bourg une activité artisanale complémentaire de l'agriculture. Avec plus de 60 métiers à tisser, Aragon connaît  alors une époque de prospérité. Au début du XIXè siècle, Aragon fait encore figure de village important avec environ 700 habitants. Il se dépeuple progressivement pour compter aujourd'hui près  de 500 Aragonais. 

 

Le Village

Le village et ses abords bénéficient d'une protection au titre de la législation sur les sites, depuis 1974. Aragon est établi sur un éperon rocheux isolé. Bâti en amphithéâtre, il domine les ruisseaux du Trapel et de La Valette, ainsi que les nombreux jardins potagers et autres espaces ouverts tels que la promenade des Oliviers, au Nord. On notera que les compoix (registres fiscaux) font état du caractère fortifié du lieu: on signale "la muraille de la ville" et le village y est régulièrement appelé "Le fort". Trois portes sont mentionnées ainsi "Al portal de Hiero dal col" à proximité de la placette du même nom. Il est aussi question de "La porte de la ville". Peut-être se trouvait-elle Rue du Pont-Levis, près des fossés et premiers remparts où subsistent encore en élévation quelques vestiges susceptibles de correspondre à l'emplacement  d'une porte fortifiée? Le compoix de 1699 évoque enfin "Le portal croix". Il faut probablement le situer à proximité de  la croix qui s'élève aujourd'hui sur la place de l'Abreuvoir.


Datée du XVIè, siècle, cette croix en pierre historiée est ornée, sur une face, d'une Crucifixion, sur l'autre, d'une Vierge à l'Enfant  (classée Monument Historique). Le village a connu plusieurs phases de développement principalement autour du noyau  primitif d'Aragon, sur le site de l'actuel château. Ce secteur présente des vestiges de remparts  bien conservés, notamment Rue du Pont-Levis. La Rue du Paro constituait l'axe de circulation principal de cet espace fortifié, une fois franchi les anciens  fossés secs. Par la suite, l'habitat villageois s'étendit au-delà, en direction du Sud et de l'Est. Il fut à son tour protégé par une enceinte qui engloba l'église. Au Sud, cette enceinte se prolongea en direction de la Côte de Pech-Marie où une vaste portion associée à une  échauguette d'angle est encore en élévation. Cette enceinte collective se poursuit le long de la Rue du Rocher et remonte vers l'Avenue de la Montagne Noire où de nouveaux fragments  subsistent près du Monument aux Morts.

 

Enfin, sur le point le plus haut de l'éperon, les compoix d'Aragon mentionnent régulièrement un habitat organisé autour d'une "tour". Cet espace, actuellement compris entre les rues de la  Tour et du Calvaire, ne recèle que des habitations ruinées. Toutefois, on peut encore observer sur son pourtour deux fragments de mur, probablement de facture médiévale. Au-delà de l'enceinte du village, les compoix font état de faubourgs dénommés Barry del Pon-Marssal, Barry de las Abrix. Ils  correspondent tous à des quartiers post-médiévaux. Les vestiges de deux moulins, témoignages de l'économie rurale,  sont visibles près du village. Ils figurent sous l'appellation Moulin  d'Aragon et Moulin de Vignaure. Ce dernier est attesté dès le XVIIIè siècle, celui d'Aragon a été édifié au XlXè siècle. Un moulin à eau était situé sur le Trapel, il n'en reste aujourd'hui  que le nom d'un tènement (route de Villegailhenc).


Canal du Midi

Quelques chiffres :

      241 km de Toulouse à l'Étang de Thau

      64 écluses

      20 mètres de largeur

      2 mètres de profondeur

 

Le projet de construction reliant l'Atlantique à la Méditerranée avait déjà été évoqué au temps des empereurs romains (Auguste), de Charlemagne, François Ier et Henri IV. Mais c'est au XVIIè siècle que Pierre-Paul Riquet, Baron de Bonrepos, qui le premier a su mettre en œuvre un projet d'une telle importance.

 

Pierre-Paul Riquet est né à Béziers en 1604. Il s'installe à Revel vers 1648 avec sa femme et ses enfants afin d'y exercer ses fonctions : fermier des gabelles, tâche qui consiste à collecter l'impôt du Roi. Cela est très lucratif et lui permet d'acquérir position de force dans la province du Languedoc. C'est là que va débuter la mise en œuvre du projet de construction du Canal du Midi. C'est en 1662 que Pierre-Paul Riquet met en œuvre son audacieux projet. Pourtant un problème se pose encore : l'alimentation en eau du futur Canal. C'est en parcourant la Montagne Noire avec un fontainier revélois, Pierre Campmas, qu'il va trouver la solution : un réservoir d'eau alimenté par les rivières et ruisseaux coulant dans la montagne. Ce barrage sera créé à Saint-Ferréol, à trois kilomètres de Revel.

 

Les travaux de construction du Canal débutent en Janvier 1667 après avoir convaincu Colbert, le Ministre des États, et le Roi Louis XIV, de financer une partie de la construction. Pierre-Paul Riquet investira toute sa fortune personnelle pour mettre en œuvre le Canal Royal du Languedoc qui deviendra après la Révolution le Canal du Midi. Une nombreuse main-d'œuvre est recrutée et répartie sur différents chantiers : jusqu'à 12.000 hommes et femmes. Après quatorze années de travaux colossaux, le Canal est terminé et en 1681 la navigation est établie entre Toulouse et Sète. Pierre-Paul Riquet fera de son rêve une réalité, mais il ne verra pas la réalisation complète de son œuvre car il meurt le 1er Octobre 1680 à Toulouse. L'alimentation du Canal du Midi est rendue possible grâce au Lac de Ferréol via la Rigole de la Plaine, longue de 38 km, et qui rejoint le point de partage des eaux : le Seuil de Naurouze,  point culminant du Canal du Midi. Celui-ci est alimenté par les eaux en provenance de la Montagne Noire. Selon la légende, lors de ses recherches, Pierre-Paul Riquet aurait remarqué une pierre se détachant devant ses yeux pour former un petit barrage séparant l'eau de la fontaine en deux flux, l'un coulant vers l'Est et l'autre vers l'Ouest. A la mémoire de Pierre-Paul Riquet, un obélisque de vingt mètres de haut fut érigé en 1827 sur les pierres de Naurouze. Selon la petite histoire, lorsque ces blocs de poudingue de l'ère Tertiaire se toucheront, ce sera la fin du monde.

 

Le Canal du Midi ainsi que tout son système d'alimentation sont classés depuis 1996 au Patrimoine Mondial de l'Humanité par l'UNESCO.


Castelnaudary

Le couloir des plaines du Lauragais a été le siège d'une intense circulation dès le néolithique. Il est emprunté par l'une des routes de l'étain puis par la voie romaine d'Aquitaine. A ces périodes correspond pour Castelnaudary une première occupation du site du Pech par une agglomération de l'âge du fer, connue par des sources romaines sous le nom de Sostomagus et reconnue récemment par les archéologues. La ville actuelle est née mille ans plus tard autour d'un château sur l'emplacement duquel sera construit le présidial. Mentionné pour la première fois en 1103, son nom apparaît en 1110 dans une charte comme étant le château neuf d'Arri. Dès lors elle connaît une croissance rapide. Entre le XIIè et le XIVè siècle, quatre enceintes englobent les faubourgs qui se forment au fur et à mesure que la ville s'allonge vers l'ouest. La dernière date de 1366 après les destructions opérées par la chevauchée du Prince Noir lors de la guerre de Cent Ans. La ville qui a payé pour que le canal du Midi la traverse, en a tiré au XVIIIè siècle une grande richesse. Non seulement celui-ci a permis la "machine à blé", mais encore alors que Toulouse a d'autres intérêts et que Carcassonne, Narbonne et Béziers lui sont mal reliées, elle devient le centre de nouvelles activités où se côtoient les ingénieurs avec la dynastie des Andréossy, les patrons et matelots des barques, les charpentiers de marine et les nombreux hôteliers. La population de Castelnaudary passe d'un peu moins de 5.000 habitants à la fin du XVIIè siècle à un peu plus de 8.000 habitants sous le Premier Empire.


Cazalrenoux

Visite de l'Église Notre-Dame (XIIè siècle),
Inscrite aux Monuments Historiques le 27 Avril 1948


Cucugnan

Cucuniano est mentionné pour la première fois en 956 : le Comte de Razès, Roger de Carcassonne, fait don de certaines de ses possessions sur le territoire de Cucugnan à l'Abbaye de Lagrasse. Le territoire de Cucugnan fait partie du Pagus du Perapertusès, division administrative du Comté de Razès alors sous le contrôle des souverains Carolingiens. Dans les années 863-864, le Comté du Razès est octroyé au Comte de Carcassonne. Après la Guerre du Razès en 981, le Comte de Bésalù prend le commandement du Perapertusès vers 1010. A la fin du Xè siècle, l'émiettement du pourvoir carolingien entraîne la multiplication des forteresses sur les hauteurs (Quéribus, Peyrepertuse). En 1070, Cucugnan est cité lors des serments prêtés au Comte de Bésalù par les Nobles. En 1111, Peyrepertuse et tout le territoire qui lui appartenait entrent dans le domaine du Comte de Barcelone. En 1140, Bérenger de Peyrepertuse rend hommage du Comte de Barcelone pour la Forteda de Cucuniano. Un ouvrage fortifié, dépendant des Seigneurs de Peyrepertuse, est mentionné dès le début du XIIè siècle. L'habitat médiéval se développe sur les terrasses. Il reste aujourd'hui des vestiges du château et de son enceinte sur les hauteurs nord. En 1193, le Seigneur de Cucugnan est cité pour la première fois (branche cadette des Seigneurs de Peyrepertuse). Pendant la Croisade des Albigeois (1209-1255), cette famille se joint à la résistance languedocienne. En 1241, elle se soumet à Saint-Louis, Roi de France. En 1258, le Traité de Corbeil fixe la frontière entre la France et le Royaume d'Aragon dans le Fenouillèdes. Cucugnan vie désormais dans une zone peu sûre. Le village serait détruit au XVè siècle. Au XVIè siècle, le nouveau village s'organise au dessous du village médiéval ruiné. A l'ouest, une porte fortifiée en plein cintre semble attester d'une enceinte villageoise. Une Maison du Seigneur est mentionnée en 1692 sur des documents d'archives. La tradition orale la situe au dessus de l'église actuelle. De nos jours, le pittoresque village de Cucugnan vit essentiellement de la viticulture et du tourisme.

L'ancien Moulin à Vent de Saint-Omer : Le Moulin d'Omer et le mécanisme ont été réhabilité en 2003. Il est mentionné sur les documents d'archives en 1692 et appartient au Seigneur de Cucugnan jusqu'à la Révolution. Il est considéré en ruines en 1838. Ses ailes en frêne sont orientées face au vent grâce à un toit pivotant. Elles sont habillées de toile que le meunier dépliait en fonction de la force du vent. La poutre maîtresse en en chêne et les engrenages en buis. Les meules horizontales sont en granit. Ce moulin est bâti à même le rocher en pente, au dessus de trois anciennes aires de battage. Il témoigne d'une polyculture où le blé tenait une place prépondérante jusqu'à la moitié du XIXè siècle.


Fanjeaux

Site pôle du Pays Cathare, la ville est un haut lieu historique qui constitue un carrefour de voies de communication depuis l'époque des Romains, qui s'y étaient déjà installés (le nom de la ville vient du latin Fanum Jovis). C'était au Moyen Âge une importante place forte, dominée par des nobles tout acquis au catharisme. L'évêque cathare Guilhabert de Castres s'y était en effet établi. C'est donc tout naturellement là que Dominique Guzman, futur Saint Dominique vint s'installer pour tenter d'évangéliser la contrée. Il fonda à proximité (Prouilhe) la première communauté qui deviendra l'ordre des Dominicains en 1215. A voir dans le village l'ancien couvent des Frères prêcheurs, l'église Notre Dame de l'Assomption, la Maison de Saint Dominique, le Seignadou, le Monastère Notre Dame de Prouilhe.


Gouffre Géant de Cabrespine


Gruissan-Plage


Au gré d'une promenade le long de ses ruelles étroites et tortueuses, on découvre l'harmonie des maisons anciennes, typiquement méditerranéennes et qui font de Gruissan, aujourd'hui, l'un des plus beaux villages de France. L'un des plus authentiques aussi, des familles de pêcheurs, de vignerons et de saliniers y vivent depuis des générations.
 

Château de Gruissan, dit Tour Barberousse, symbole d'un passé légendaire
Édifié sur un rocher abrupt et dominant, le château de Gruissan fut construit vers la fin du Xè siècle pour assurer la surveillance côtière des navires de passage vers le port de Narbonne et protéger la ville contre d'éventuelles invasions venant de la mer. Un siècle et demi plus tard, Guillaume de Broa, Archevêque de Narbonne, consolide cette forteresse avancée et la flanque d'une puissante tour que l'on appellera plus tard Tour Barberousse, du nom d'un pirate barbaresque. Démantelés au XVIe siècle sur ordre de Richelieu et laissés depuis à l'abandon, la tour et son château gardent encore fière allure. Défiant les siècles, ils restent le symbole majestueux d'un passé légendaire.

Le port, coeur battant du village
Autour du petit port de pêche, à deux pas du château, se situe le coeur du village. C'est un lieu d'animations permanentes où se déroulent les fêtes traditionnelles comme la Fête des Pêcheurs tous les 29 juin pour la Saint Pierre. Trois matinées par semaine, il accueille le marché en plein air dont les étals très colorés regorgent de fruits, de légumes et de savoureux produits du terroir. On peut aussi déguster et choisir son vin dans les caveaux alentour et, tous les matins, à l'arrivée des pêcheurs, acheter coquillages et poissons frais à la halle de la pêche.
    


Lac de Saint-Ferréol

      Superficie : 67 ha

      Contenance maximale : 6,5 millions de m3

      Longueur de la digue : 786 m

      Profondeur : 32,50 m

      Altitude : 342 m

      Lac

o       Circonférence : 4,3 km

o       Longueur : 1.600 m / Largeur : 800 m


Afin d'alimenter en eau le Canal Royal du Languedoc, Pierre-Paul Riquet fait construire un barrage réservoir dans la Montagne Noire, à trois kilomètres de Revel à Saint-Ferréol, sur la Rivière Laudot. Ce bassin sera lui-même alimenté par les eaux provenant de la Montagne Noire (l'Alzeau, la Bernassonne, le Sor, le Lampy). Ces différents ruisseaux sont collectés par le point de captage d'Alzeau. De cette source part une rigole entièrement artificielle qui va conduire ces eaux vers le Lac de Saint-Ferréol.

 

Le Lac de Saint-Ferréol est situé sur trois départements (la Haute-Garonne, le Tarn et l'Aude) sur quatre communes et deux régions (Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon). La mise en œuvre de ce bassin fut entreprise en Avril 1667 et fut terminé en 1672.

 


Limoux et la Blanquette
(Méthofe ancestrale)

La Blanquette de Limoux originelle appelée aujourd’hui "Blanquette Méthode Ancestrale" est élaborée à partir d’un cépage unique, le Mauzac, dont les sucres et ferments suffisent à l’élaboration d’un vin léger et pétillant, peu alcoolisé (6 à 7°). La mise en bouteille se fait à la vieille lune de Mars. On trouve ensuite la "Blanquette Méthode Tradition-nelle" vieillissement 9 mois en cave (Assemblage de 90% de Mauzac, 10% de Chenin et Chardonnay) et le "Crémant de Limoux" - vieillissement 1 an en cave (Assemblage 60% de Mauzac, 40% de Chenin et de Chardonnay). Depuis sa création, la Blanquette de Limoux est un vin renommé (preuves en sont les écrits que l’on a retrouvé) :    

  • 1544 : Le Sieur d’Arques demande qu’on lui apporte de la Blanquette et pour arroser ses victoires, il n’omet jamais de "lamper les flacons de Blanquette de Limoux" que lui offrent les Consuls de la ville.
  • 1584 : Le Duc de Joyeuse et ses troupes, après avoir pris la ville de Brugairolles, trinquent avec la Blanquette de Limoux.
  • 1794 : Un document précise que la Blanquette de Limoux est connue et appréciée dans toute la France.


Minerve


Musée du Quercorb

Dans ce petit pays les activités se sont toujours partagées entre l'artisanat et l'agriculture. Durant l'été les travaux des champs prennent la priorité alors qu'en hiver le temps s'organise entre les activités agricoles et les activités artisanales. Certains métiers sont devenus emblématiques des villages, c'est à travers ceux-ci que vous ferez connaissance avec le Quercorb du début du XXè siècle. Ce sujet est traité au centre du village de Puivert dans une maison traditionnelle réaménagée en musée.

Sens de la visite :

  • Cuisine
  • Salle de Fer (Forge - Sonailles - Jais)
  • Salle de  bois (Atelier du tourneur de bois - Peigniers)
  • Salle de l'Instrumentarium du Château de Puivert
  • Salle de l'Audiovisuel
  • Visite thématique du musée (Musique médiévale)


Rennes-le-Château

Occupé par les Gaulois puis par les Romains, Rhedae se situe sur le tracé de l'ancienne voie romaine reliant Carcassonne au Col de Puymorens. Capitale du Comté de Razès au VIIIè siècle, Rhedae était une place forte. Pour la diriger, Charlemagne désignera un de ses fidèles Guilhem de Geone. Successivement propriété du Comté de Barcelone, du Roi d'Aragon, du Comte de Foix et des Comtes de Carcassonne, Rhedae est secoué par différents conflits dont les moindres ne sont pas les conflits religieux. Épuisé par les guerres, Rhedae ne survivra pas à une épidémie de peste et tombera dans l'oubli. Au XVIIIè siècle, Rhedae donne naissance à Rennes-le-Château. Au XIXè siècle, le site est toujours d'une beauté sauvage nimbée d'une force mystérieuse. C'est l'époque où l'Abbé Béranger Saunière est nommé prêtre de la Paroisse. Érudit royaliste, c'est un homme d'action. Guidé par son zèle et sa foi, il entre-prend la restauration de l'Église. Il lui donnera un style Sulpicien qui lui permettra d'être aujourd'hui inscrite au Répertoire des Monuments Historiques. Différents signes et symboles seront laissés par l'Abbé Saunière, tel ce diable condamné à porter le bénitier qui se trouve placé à l'entrée de l'Église. Puis l'Abbé se lancera dans une spirale de grands travaux. D'où tira-t-il les sommes nécessaires ? Le mystère reste entier. Il semble que la découverte de parchemins et d'éléments lapidaires soient à l'origine de ses gains. Dans tous les cas, l'œuvre du prêtre a permis de réveiller ce site endormi. Sans lui, Rhedae et son histoire seraient resté dans l'oubli.


Revel


La bastide est une ville nouvelle du Moyen-Âge située dans le Sud-Ouest de la France et se caractérise par une architecture bien particulière : une place centrale entourée d'arcades où convergent les rues. Ces rues, perpendiculaires entre elles, sont entourées par des remparts.

 

La Bastide de Revel fut fondée en 1342 sous le règne de Philippe VI de Valois, à l'emplacement de l'ancienne forêt de Vauré. Au centre de la ville se trouve la Halle de section carrée (39 mètres de côté) soutenue par 79 piliers en chêne. En son centre se trouve le beffroi reconstruit au XIXè siècle après un incendie. Au rez-de-chaussée siégeaient les six Consuls (maires de l'époque) assistés de 24 conseillés. Dans cette salle se prenaient les décisions concernant la gestion de la ville. Le premier étage abritait la prison de Revel ainsi que les appartements du geôlier. Le tout était dominé par un beffroi en pans de bois remplacé en 1830 par un clocher néo-classique, style bien en vogue au début du XIXè siècle. Les arcades ou garlanides en Occitan sont disposées selon les quatre points cardinaux (galerie du Couchant, du Levant du Midi et du Nord). Les maisons en surplomb étaient autrefois supportées par des piliers de bois dont il ne reste que de rares témoins (galerie du Midi et galerie du Couchant).

 

Circuit historique de Revel

 

Prendre la direction de la Rue du Taur : Au numéro 10, la Maison du Sénéchal dont la porte date du XVè siècle a abrité la Jeunesse Revéloise, milice militaire chargée de faire régner l'ordre dans la ville. Elle a été également le premier atelier de marqueterie d'Alexandre Monoury.

 

Prendre à droite Rue du Temple : Au bout de la rue ont été édifiés les bains-douches en 1933, œuvre de l'architecte Viala. Très représentatif de son époque, ce bâtiment à l'architecture géométrique témoigne de la préoccupation nouvelle pour l'hygiène et la salubrité publique. Cet édifice accueille aujourd'hui l'association des AVF de Revel (Accueil des Villes Françaises).

 

Prendre la Rue des Escoussières : Les escoussières étaient au Moyen-Âge des ruelles situées entre les fortifications et la première rangée de maisons à l'intérieure de a ville. Sur la gauche, les boulevards qui ceinturent actuellement la Bastide de Revel étaient à l'origine les remparts de la ville.

 

Traverser le Square et arrêt devant le Centre Culturel Get : Ce bâtiment qui abrite aujourd'hui le Cinéma, la Médiathèque et le Centre Culturel était jusqu'en 1988 le site de fabrication de la célèbre liqueur de menthe Pippermint Get 27. A l'arrière du bâtiment ainsi que dans les rues adjacentes se trouvaient les anciens ateliers et entrepôts aujourd'hui devenus École La Providence.

 

Prendre la Rue Georges Sabo à droite : Dans cette rue, on peut admirer quelques belles maisons à encorbellement. Au Moyen-Âge, la taxe d'habitation était calculée par rapport à la surface au sol et sur les ouvertures. Afin d'agrandir l'espace sans payer d'impôt supplémentaire, les bâtisseurs faisaient saillir le premier, voire le deuxième étage, au-dessus du rez-de-chaussée. A l'angle de cette rue et la Rue de Notre-Dame à gauche se trouve une maison à pans de bois (pâtisserie) : c'est un procédé de construction qui allie le bois, utilisé pour l'ossature porteuse, à un autre matériau qui fait office de remplissage (terre crue, brique ou pierre). Mais le bois était un matériau combustible, la plupart de ces maisons ont disparu.

 

Prendre à gauche Rue Notre-Dame : Les fondations de l'Église Notre-Dame des Grâces datent de 1350 et furent mises sous l'invocation de la Vierge Marie. Comme dans la plupart des bastides où le centre est réservé à la halle, l'église occupait une place légèrement à l'écart. Le bâtiment fut démoli à plusieurs reprises pendant les Guerres de Religion par les Protestants tout comme les édifices de la ville servant au culte catholique. L'église ne fut reconstruite qu'à la fin du XVIIè siècle. Le nombre des fidèles ayant augmenté, l'église subit des remaniements et agrandissements en 1736, 1829 et 1869. La façade au style composite et assez disparate a été rajoutée en 1878 ainsi que deux coupoles sur l'édifice en 1889 de style néo-byzantin. L'église possède également un orgue construit en 1844 et inscrit sur l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques en 1995.

 

Place de la Mission : On aperçoit sur le Boulevard Carnot l'Hôpital Roquefort construit de 1869 à 1874  par l'architecte Joseph Delors. La structure faite de symétrie et de grands axes rappelle celle des grands édifices publics de la seconde moitié du XIXè siècle : elle offre des caractères d'une architecture civile, voire militaire mais où l'empreinte religieuse se retrouve dans les formes (toit-clocher, rosace et vitraux).

 

Rue de Dreuilhe sur la droite : Un peu plus haut dans cette rue, à droite, à l'angle de la Rue des Écuries (au n°9), on trouve l'ancienne mairie de Revel sous l'époque napoléonienne, jusqu'en 1907. Au bout de cette rue, on arrive au centre de la Bastide.


                                          Saissac

Il est probable que Saissac abritait une communauté de Cathares. L'Histoire Albigeoise de Pierre des Vaux de Cernay présente Bertrand de Saissac, seigneur du lieu, comme hérétique notoire malgré son engagement vers 1194 de pourchasser les hérétiques. Il prend part à la Croisade contre les Albigeois dès 1209 aux côtés de Raymond Trencavel (dont il était le tuteur), vicomte de Carcassonne et de Béziers. A la suite de la défaite de ce dernier, Bertrand perd ses possessions au profit de Bouchard de Marly puis Lambert de Thury en enfin la famille Lévis. Le château médiéval de Saissac (XIIè siècle) ne se présente aujourd'hui que par deux tours dans la partie haute du village. La première abrite le Musée des Vieux Métiers et la seconde est située au bord même de la route départementale qui traverse le village. Sur un éperon qui domine le ravin, le nouveau château se compose d'une enceinte dont une partie remonte au XIIè siècle. Il a été remanié du XVè au XVIIè siècle. L'enceinte est de plan quadrilatère irrégulier inclus dans un rectangle de 135 par 35 mètres. Elle est flanquée de tours rondes. Une grande partie du château a été détruite vers 1862 suite à des recherches de trésors jamais retrouvés.


Sorèze

Sorèze, petite cité de près de 2500 habitants est située à 50 km de Toulouse, 25 km de Castres et 40 km de Carcassonne. Le village ancien est classé grâce aux rues médiévales bordées de maisons à colombages et encorbellements datant des XVIè et XVIIè siècles, ainsi qu'au clocher Saint-Martin, vestige de l'église incendiée en 1573 lors des Guerres de Religion. Sorèze doit sa renommée à son Abbaye-Ecole. Histoire passionnante que celle de cette Abbaye fondée au VIIIè siècle, devenue séminaire, puis école royale militaire sous Louis XVI et école d'enseignement privé reprise plus tard par le Père Lacordaire. Elle a donné à Sorèze, à travers la qualité de son enseignement, une réputation internationale. Fermée en 1991, elle est aujourd'hui l'objet d'un projet touristique et culturel d'envergure et renaît grâce à de nombreuses activités liées à la musique, au théâtre et à l'enseignement avec hôtellerie et restauration sur place.

 

Le village est blotti au pied de la Montagne Noire qui offre l'écrin préservé de ses forêts de hêtres, de chênes et de résineux, et est traversée de nombreux chemins de randonnée pédestre, équestre et VTT. A noter l'existence sur la commune de sites archéologiques et protohistoriques remarquables et notamment l'Oppidum gaulois de Berniquaut (site de parapente), la tour de Roquefort, la grotte de Calel. Doté de tous les services et commerces de première nécessité, avec ses nombreux artisans, ses galeries d'Art, ses industries du bois, Sorèze est un village très séduisant.

 

A ne pas manquer :

      Les grandes Foires de Sorèze en Août.

      Le festival "Musique des Lumières" en Juillet.

      Les marchés aux livres les 1er dimanche du mois.

      Le salon d'automne de peintures et de sculptures en septembre.

 
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