Livre représentant le Quartier des Chartrons en 1895 & Gabare

Le Quartier des Chartrons était ccupé à 90% par des chais et habitations des négociants en vins, les entrepôts des négociants en bois merrains et les tonnelleries. Le livre est ouvert sur une page où l'on peut voir (au dessus du chiffre 25) l'immeuble occupé par le Musée des Chartrons. A cette date, l'immeuble appartenait à la Maison Boubée Frères. Maquette de Gabare : les gabarres sont des bateaux à fond plat qui servaient de transport sur le fleuve. Il faut savoir que Bordeaux n'a eu son premier pont qu'en 1830 et qu'auparavant tout échange avec le reste de la France se faisait par voie fluviale. Les quais n'ont été construits qu'à la fin du XIXè siècle et seules les gabarres pouvaient accéder aux berges. Elles servaient à apporter du bois de merrain ainsi que toute autre marchandise. Les nombreuses photos dans le musée le prouvent. L'arrivée du chemin de fer a mis fin définitivement à l'activité des gabarres et de ses gabarriers.

Ancien bureau du contremaître

Le Contremaître dirigeait le personnel du plancher, il organisait et surveillait les approvisionnements.

 

Traces de barriques sur la cloison

Ces traces sont celles qu'a laissées un quart de barrique que l'on nommait Piche ou Buvante. Cette piche contenait du vin léger (6°) qui était réservée à la consommation journalière des ouvriers du plancher et aux personnes de passage (facteur, fournisseurs).

 

Élevage du vin par le négociant

Documents photographiques présentés sur un ensemble de poutres en bois créés par un Allemand au début du XIXè siècle. A l'aide de ces photographies et de cartes postales, il désirait éditer un ouvrage sur le vin de Bordeaux. Ces montages illustrent l'élevage du vin par le négociant qui recevait le vin brut des différentes propriétés et domaines : encarrassage (empilage) des barriques, soutirage des vins, égouttage des bouteilles, mise en bouteilles, étiquetage et capsulage.

 

Treuil manuel

Il servait à monter les bouteilles ayant vieilli dans les loges du bouteiller à l'étalage inférieur. Par les trappes du treuil et de la noria on aperçoit la collection de plaques provenant d'une Maison de Négoce de Bordeaux.

 

Noria  

Cette machine a été construite à cet emplacement en 1934 pour remplacer le treuil manuel.

 

Plaques de loge

Deux plaques sont en ardoise et marquées en blanc, les autres plaques sont marquées dans de la tôle de fer avec des coins coupés. Elles sont peintes en blanc et marquées à l'aide d'un pochoir. Elles servaient à désigner le contenu de chaque loge à bouteilles. En effet, les bouteilles sont étiquetées juste avant la vente, sino l'étiquette n'est pas présentable. Le négociant-éleveur n'a donc que les plaques de loge pour reconnaître les mises. Une loge contenait 300 bouteilles, l'équivalent d'une barrique (225 litres = 300 bouteilles de 75 cl). Ces plaques datent toutes du XIXè siècle, elles indiquent des noms de crus et révèlent beaucoup d'informations :

         Château de Bouran 1888 était un vignoble de proximité (Mérignac)
         Château Brown-Verdot 1875 (Léognan ou Cantenac dans le Médoc)
         Château Lafite 2è vin 1889 & Lafite-Carradues 1889
       Château Mouton-d'Armailhac 1889 rebaptisé Château Mouton Baron Philippe en 1956

 

Plan Nord-Sud de l'immeuble

Ce plan illustre l'affectation des bâtiments dans les Maisons de Négoces et plus précisément de cet immeuble. La maison est divisée en trois parties (de gauche à droite) : l'habitation du négociant et le grand escalier Louis-XV, le comptoir (bureau) surmonté des logements du Chef de Comptoir et du Maître de chais et les chais. La tonnellerie était située sous l'appartement du Négociant. La maison repose sur des pieux en pin de Norvège plantés dans un sous-sol dont les couches successives sont présentées dans des tubes de verre (carottes). Ce sol détrempé a été un élément essentiel dans la construction des chais des Chartrons, car le taux d'humidité a permis de garder une fraîcheur, de pouvoir conserver les vins et de les faire vieillir.

 

Bouteille étampée 1789

Cette bouteille a été soufflée à la canne en 1889 à l'occasion du premier centenaire de la Révolution Française (Collection Yves Nouvel).